Je pense qu'on s'inspire tous consciemment ou inconsciemment de ce qu'on aime lire ^^' Par exemple, j'adore les bouquins du Moyen Âge, eh bien je pense que ça se sent dans l'usage que je fais de certains mots à qui je donne plutôt leur sens ancien, ou d'expressions qui paraissent un peu désuètes depuis ^^"
Il paraît - selon Flaubert - que le style, c'est ce qui permet d'écrire "sur rien" ; c'est à dire que si l'on est suffisamment bon auteur, peu importe le sujet, ça sera passionnant à lire parce que l'on reconnaîtra la patte de l'auteur dans sa façon de jouer avec les mots (c'est sans doute pour ça que je n'ai jamais réussi à finir un bouquin de Flaubert *zbaff*)... Je ne sais pas trop si je suis d'accord ou pas avec ça : certains auteurs ont une écriture très reconnaissable (Nathalie Sarraute par exemple), et ce n'est pas pour autant que l'on se souvient d'eux (j'adore Nathalie Sarraute, mais elle n'est, mine de rien, pas très connue...).
Je me demande, en fait, si ça ne dépend pas de là où on veut mettre le curseur : est-on plutôt du genre à tout miser sur l'histoire, et le style devient du coup accessoire (voire inexistant pour certains auteurs), ou bien est-ce que l'on serait plutôt du côté "travailler son écriture", et l'histoire n'est finalement qu'un prétexte ? Je pense à Mark Z. Danielewski, là, qui est un auteur qui joue énormément avec la mise en page et le style... quand tu prends l'histoire de la Maison des Feuilles, par contre, ça se résume à "un mec dépressif et suicidaire lit les notes qu'un vieillard a prises à propos d'une cassette vidéo pirate dans le but d'en faire une thèse"... avouez que comme pitch de base, c'est pas le truc le plus élaboré du monde, pourtant le bouquin a été une baffe immense, en ce qui me concerne, mais ce n'est clairement pas pour l'histoire.
Quant à savoir si j'ai un "style propre" ou pas... je n'en sais rien, il faudrait plutôt demander ça à mes lecteurs xD