Wesh Gogotte, me voilà pour commenter ton texte :D Prem's à ce que je vois
Ça m'évitera de répéter les commentaires d'autres comme ça peut souvent être le cas :p
Formellement parlant, dès les premières lignes, j'ai senti la domination d'un rythme binaire au service d'une écriture poétiquement saccadée, j'adore ce genre de texte et c'est un style que je trouve tout-à-fait adapté à un écrit de cette taille. Il s'agit d'un exercice de style très
très casse-gueule que celui-ci, on peut vite tomber dans la lourdeur, et notamment dans un roman. C'est le cas pour des auteurs comme Karine Giebel, dont, sans vouloir être mesquine, mes yeux saignent à chaque fois que je pose mes yeux sur le début d'un de ses romans. Sa prose est calquée sur ce style mais elle est d'une banalité et d'une lourdeur affligeantes, totalement inadaptée à un pavé qu'elle voudrait thriller, j'avoue que je ne comprendrai jamais son succès. Pour ta part, tu évites aussi ce travers en utilisant un vocabulaire varié et en développant le côté visuel de la scène. On visualise très bien ce que tu veux montrer sans trop en dire. Je pense que dans un texte qui traite un tel sujet, il est important de laisser un petit voile comme le personnage pourrait en avoir un devant les yeux à cause du choc.
Il n'y a qu'une seule phrase que j'ai trouvé un peu lourde à la lecture, et je n'ai d'ailleurs pas su déterminer s'il s'agit d'une répétition involontaire ou d'un jeu de mots :
- Citation :
- Le temps s’arrête le temps d’un choix.
Question fond, le thème, assez classique, fait bien son petit effet, avec une chute doucement amenée. On éprouve de l'empathie pour ce personnage, tu fais travailler tous les sens pour mieux nous faire nous sentir à sa place malgré un usage de la troisième personne. Du coup, on ne sait s'il sombre dans la folie ou est réellement pointé du doigt par ces jeunes filles qui lui crient qu'il est un
monstre. D'une certaine manière, on tombe dans la confusion au même titre que lui. Une manière métaphorique de nous rappeler qu'on n'est peut-être pas à l'abri d'être comme lui ?
Le style propre et travaillé étant mis au service d'une dimension psychologique exacerbée, ton texte m'a beaucoup plu :)